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Par Galilée Zoa

L’industrialisation est le cheval de bataille de la majorité des pays africains. Les stratégies de développement gouvernementales font la part belle à la transformation profonde de l’économie de nos pays. La contribution des différents secteurs au PIB du continent permet de constater les chiffres suivants:

Le secteur des services représente la plus grande part du PIB avec 44,7 %, suivi par l’industrie (41,5 %) et l’agriculture (13,8 %) (2006). 

Si l’entrepreneuriat est une des solutions prônées au Cameroun ou ailleurs, il est temps de tordre le cou à une idée reçue: l’auto entrepreneuriat n’est pas la solution au développement du Cameroun et de l’Afrique.

Engager la transformation structurelle de l’économie

Passage d’une économie à prépondérance agricole à une économie à prépondérance industrielle

Au Cameroun, le système de production de l’économie nationale est dominé par le secteur tertiaire qui a représenté 48,3% du PIB sur la période 2010-2018. De plus, force est de constater que l’augmentation des importations (passée à 34% sur la période 2010-2017), sans contrepartie des exportations équivalentes entraîne une fuite des devises et un déficit de la balance commerciale.

Fort de ces constats, l’urgence de la transformation structurelle s’est imposée comme une priorité pour le gouvernement camerounais, qui dans la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND 30) entend, entre autres, pour y parvenir:

  • développer les industries manufacturières et services;
  • développer la production et la productivité agricoles;
  • poursuivre la modernisation des infrastructures productives;
  • renforcer l’intégration régionale et la facilitation des échanges;
  • et dynamiser davantage le secteur privé pour faire émerger les champions nationaux.

 

Le périmètre stratégique retenu par le gouvernement comporte neuf sous-secteurs industriels moteurs qu’il n’est pas superflu de rappeler ici:

  • l’Énergie;
  • l’Agro-industrie;
  • le Numérique;

Et bien sûr les filières:

  • Forêt-Bois;
  • Textile-Confection-Cuir;
  • Mines-Métallurgie-Sidérurgie;
  • Hydrocarbures-Pétrochimie-Raffinage
  • Chimie-Pharmacie
  • Construction-Services-Professionnels-Scientifiques-Techniques.

 

Mais planifier n’est que la première étape. Les insuccès relevés dans le précédent Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) laissent penser qu’il y a un vrai travail à abattre pour répondre cette fois, à l’appel de l’industrialisation.

Ces points de vigilance relevés sont l’accompagnement technique des petites industries, le financement et la disponibilité des outils d’aides à la décision.

 

Accompagnement technique

Il s’agirait ici, de renforcer les capacités des industries en mettant l’accent sur le capital humain, les processus, l’automatisation, le management et l’activation des leviers de croissance potentiels, tels les partenariats ou l’ouverture sur de nouveaux marchés.

 

Cet accompagnement technique permettrait assurément d’améliorer les processus opérationnels et les performances des entreprises.

 

Ce processus doit inclure des solutions innovantes comme:

– Le développement des chaînes de valeur 

– Développement des clusters économiques

– Optimisation de l’accompagnement 

 

La méthode d’accompagnement BCSP (Business Coaching and Support Performance) développée par le Cabinet ADI, qui adresse cette problématique, est un framework qui se déploie à 360* pour conduire un projet industriel en phase d’amorçage ou d’accélération à son niveau optimum de productivité. Cette méthode innovante est intégrée dans le programme SYNERGY BCSP.

Le vrai problème du financement

La sempiternelle question du financement reste au centre de toutes les préoccupations, tant pour les gouvernements que pour les industriels. Les besoins en équipements ou en fond de roulement constituent généralement des sommes pharaoniques qu’un investissement en fonds propres n’est pas soutenable.

 

Des mécanismes de facilitation de l’accès au financement doivent impérativement être mis sur pied.

Les pistes à explorer sont:

Les prêts bancaires;

Les subventions;

Les levées de fonds avec prise de participation;

Le financement participatif (crowdfunding) sans prise de participation.

 

L’État doit s’engager à contribuer de manière substantielle à soutenir plus que jamais le secteur privé pour le dynamiser et faire émerger les champions nationaux. Les programmes de coopération et de développement eux aussi, jouent leur partition en se positionnant sur des secteurs particuliers. Mais le chemin à parcourir demeure long.

 

La data c’est le futur, mais le futur, c’est maintenant

Le manque d’informations de qualité destinées à l’écosystème entrepreneurial, afin de permettre aux acteurs de prendre des décisions éclairées est un problème majeur.

Les données de terrain collectées lors du suivi évaluation des projets devraient être traitées, collectées et synthétisées pour être actionnables.

 

Ces outils automatisés d’aide à la décision nourris à la data, disponibles au sein de SYNERGY BCSP, sont un phare permettant aux industriels de prendre le pouls de l’écosystème et de naviguer plus habilement vers des performances accrues.

 

Le programme SYNERGY BCSP vise principalement le renforcement des chaînes de valeurs qui contribueront à rehausser l’économie globale de notre pays, en proposant un cadre de référence inédit en matière de process, d’outils automatisés, de coaching et suivi accompagnement des Jeunes Industries Locales (JIL).

 

Les défis qui attendent l’Afrique sont nombreux. Car la vraie création de richesse passera par l’industrialisation des pays, processus déjà engagé par plusieurs pays dont le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya ou encore le Ghana.

La Chine est le modèle de réussite par excellence de la transformation économique. D’un modèle basé sur l’agriculture, les politiques économiques ont su pivoter, en moins de 25 ans vers un modèle basé sur l’industrie, devenant aujourd’hui l’usine du monde. L’Afrique doit s’inspirer du géant asiatique, tout en gardant ses avantages naturels et les spécificités de son économie, pour enfin répondre présent sur la scène mondiale en matière d’industrie.

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